Créateur et son cheminement:
Je suis né et je suis devenu un homme sur la terre familiale, une ferme laitière du Rang 5 Nord, à Mont-Laurier dans les Hautes-Laurentides. J’ai grandi en me promenant entre les jambes de mon père et les pattes des vaches. À quatre ans, ma meilleure amie s’appelait Rita; elle avait quatre estomacs et une pleine collection de taches brunes. À neuf ans, je brassais le sang de cochon dans une tasse à mesurer installée juste en dessous du porc qu’on venait de saigner. À dix ans, j’écrémais le lait que nous produisions en trop. Bref, je suis un produit de la terre, un produit du monde agricole et forestier, un monde qui a ses codes bien à lui. Je suis d’un rang social, culturel et géographique et, quand j’ai choisi le chemin du théâtre, c’est avec tout ce bagage que j’ai décidé d’entreprendre ce voyage.
À douze ans, j'ai eu la chance incroyable de mélanger et d'observer deux cultures; je passais mes semaines à ‘’faire le train’’ soir et matin et, mes fins de semaines, à traîner à l'École nationale du Canada à observer mon frère Daniel qui étudiait à ce moment là avec les Grands du théâtre. J'y ai rencontré André Brassard, Alice Ronfard; j'ai vu les débuts de Wajdi Mouawad et de François Archambault. J'avais déjà, à ce moment, le derrière entre deux chaises, entre deux cultures.
Mon parcours artistique et professionnel m’a poussé du côté de l’option théâtre du Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse puis, vers l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal d’où je suis diplômé en interprétation. Mon aventure montréalaise s’est terminée à ce moment-là; trois semaines après la fin des cours, je retournais vivre dans mon village. J’y avais déjà fondé le Noble Théâtre des trous de siffleux, une compagnie de théâtre. Mon retour au pays était donc totalement voulu, attendu et espéré. Depuis, je me suis voué exclusivement à mon art, autant par la création de nouvelles œuvres que par l’écriture, la mise en scène et l’enseignement, réussissant l’exploit remarquable de vivre de mon art en région.
Mon travail est donc l’écho de mes choix de vie, de mes racines, de mon histoire, en somme. Ma vision artistique est imprégnée de mes racines et, je vis en région pour créer et m’inspirer différemment. Ainsi, ma démarche est le reflet de mon parcours de vie.
À douze ans, j'ai eu la chance incroyable de mélanger et d'observer deux cultures; je passais mes semaines à ‘’faire le train’’ soir et matin et, mes fins de semaines, à traîner à l'École nationale du Canada à observer mon frère Daniel qui étudiait à ce moment là avec les Grands du théâtre. J'y ai rencontré André Brassard, Alice Ronfard; j'ai vu les débuts de Wajdi Mouawad et de François Archambault. J'avais déjà, à ce moment, le derrière entre deux chaises, entre deux cultures.
Mon parcours artistique et professionnel m’a poussé du côté de l’option théâtre du Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse puis, vers l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal d’où je suis diplômé en interprétation. Mon aventure montréalaise s’est terminée à ce moment-là; trois semaines après la fin des cours, je retournais vivre dans mon village. J’y avais déjà fondé le Noble Théâtre des trous de siffleux, une compagnie de théâtre. Mon retour au pays était donc totalement voulu, attendu et espéré. Depuis, je me suis voué exclusivement à mon art, autant par la création de nouvelles œuvres que par l’écriture, la mise en scène et l’enseignement, réussissant l’exploit remarquable de vivre de mon art en région.
Mon travail est donc l’écho de mes choix de vie, de mes racines, de mon histoire, en somme. Ma vision artistique est imprégnée de mes racines et, je vis en région pour créer et m’inspirer différemment. Ainsi, ma démarche est le reflet de mon parcours de vie.